Françoise Bréant
est Professeure des universités à Paris Ouest Nanterre La Défense (département sciences de l'éducation).
Membre du CREF (Centre de recherche Education et formation),
responsable de l'équipe "Savoirs, rapport au savoir et processus de transmission".
Publications récentes
Bréant, F. (2014). Ecrire en atelier. Pour une clinique poétique de la reconnaissance. Paris : L’Harmattan. (OS)
Résumé : Radicalement critique des conceptions technicistes et directement utilitaires de l’écriture, cet ouvrage propose une réflexion sur les rapports entre la subjectivité dans l’écriture, les processus d’apprentissage, les processus de création et la construction de savoirs. L’auteur cherche à approfondir la manière dont se croisent les enjeux psychiques et poétiques au sein même d’un atelier d’écriture, conçu comme un imaginaire social transitionnel, quelque soit finalement l’écriture visée : littéraire, formatrice, thérapeutique ou scientifique.
Cet ouvrage s’adresse à toute personne impliquée dans une pratique d’ateliers d’écriture, participant, animateur et plus largement à toute personne sensible aux mystères de l’écriture, y compris les chercheurs.
Bréant, F. (2013). De l’écriture réflexive en formation. Entre psychanalyse et littérature. Cliopsy, 10, 81-95. (ACL)
Résumé : La présente réflexion s’appuie sur une pratique d’accompagnement à l’écriture en formation à l’université (depuis 1988), ainsi que sur des travaux de recherche et des publications en sciences de l’éducation (1997-2012). Dans la continuité de ces travaux, à travers l’analyse d’une expérience récente en formation des directeurs de mémoire à l’Institut de Formation des Cadres de Santé, la question de l’écriture réflexive est abordée selon une approche clinique éclairée à la fois par la psychanalyse et la littérature. A partir du travail associatif sur les mots, les directeurs de mémoire sont invités à dépasser le clivage entre écriture scientifique et écriture littéraire. Ainsi, de l’analyse de pratique à la saveur du texte, ils s’autorisent au plaisir de penser leur pratique, tout en co-construisant une posture clinique d’accompagnement.
Bréant, F. (2013). Initiation clinique à la recherche comme processus de création de soi. Cahiers de psychologie clinique, De Boeck, n° 41, 105-122. DOI : 10.3917/cpc.041.0105. (ACLN) http://www.cairn.info/revue-cahiers-de-psychologie-clinique-2013-2-page-105.htm
Résumé : Cet article vise à explorer, sous l’angle du travail du négatif, les processus psychiques à l’œuvre au sein de la démarche de recherche, considérée comme un processus de création (à la fois d’objets écrits et de soi-même). Dans cette perspective clinique, on découvrira que l’enjeu majeur pour le chercheur consiste à sublimer tout autant la pulsion de mort que la pulsion de vie. Les conséquences en matière d’initiation à la recherche porteront essentiellement sur la manière d’incarner le travail du négatif et de représenter la mère suffisamment bonne, pensante et imaginative quant à la forme de nouveaux repères à construire.
Bréant, F. (2013). Le sujet en formation : écriture réflexive et approche clinique. Habilitation à Diriger des Recherches en sciences de l’éducation. Université Paris 8 – Vincennes - St Denis.
Résumé : Cette Note de synthèse pour l’HDR s’appuie sur des publications et travaux de recherche (1997-2012) dont l’objet central, Le sujet dans son rapport à l’écriture au sein de dispositifs de formation professionnelle et de recherche, s’est construit dans la continuité de la thèse (1997), à travers une démarche clinique d’orientation psychanalytique.
L’étude des processus psychiques à l’œuvre dans l’écriture et des conditions d’émergence d’une écriture réflexive habitée par le sujet constitue le fil rouge des travaux présentés. Et, selon la logique de la démarche clinique, l’analyse porte à la fois sur les processus de formation et sur la posture de l’enseignant chercheur. Dans cette perspective, le fil rouge se construit sous la forme d’un récit réflexif qui prend sa source dans un questionnement sur la pratique d’accompagnement à l’écriture, mais aussi dans le souci constant de mener un travail d’objectivation et de transmission.
Ainsi, cette Note de synthèse vise à montrer que le désir de chercher et le plaisir de penser sont étroitement imbriqués et ne cessent de s’élaborer, notamment à travers l’intersubjectivité, la construction coopérative de savoirs et à travers la tension permanente entre continuité et rupture, entre liaison et déliaison. Pourrait-t-on dire que la démarche de recherche consiste à sublimer tant les pulsions de vie que les pulsions de mort ?
De l’imagination sensorielle à la réflexivité instituante, la conceptualisation d’un imaginaire social transitionnel s’avère capitale. Elle nous éclaire en effet sur la manière dont la démarche de recherche, en tant que chemin singulier d’émancipation, relève d’une inscription fondamentalement collective et sociale. Mais cette conception nous permet aussi d’analyser et de comprendre l’articulation profonde et complexe qui existe entre d’une part les processus psychiques à l’œuvre dans l’écriture réflexive, et d’autre part les modalités d’accompagnement, et plus particulièrement lorsqu’il s’agit de formation à la recherche.
Commentaires [Cacher commentaires/formulaire]
Ajouter un commentaire à cette page: